jeudi 6 octobre 2016

Quand Le Devoir fait le boulot de Cloutier-Lisée

Pendant que les membres du Parti québécois votent pour choisir leur chef, le Devoir s'active à dénaturer le sens du combat de Martine Ouellet. Tout au long de la campagne on a donné une place démesurée à Cloutier et maintenant à Lisée. J'ai noté au moins trois caricatures de Garnote, deux où Martine rame à l'encontre des trois autres (ce qui est rigoureusement exact), mais vers une chute qui dans laquelle le canot péquiste pourrait se précipiter. Heureusement que les matelots Cloutier et Lisée et le moussaillon PSPP sont là pour empêcher la catastrophe. Il y a aussi la caricature d'hier où on voit Philippe Couillard prier St-Jude pour que Martine Ouellet soit élue et surtout pas Lisée.

Ce matin, la veille du vote,  Michel David en remet, en page A3 s'il vous plait. Il commence en citant le dicton "Tout ce qui est exagéré est insignifiant". Une position indépendantiste assumée et déterminée serait donc insignifiante. Imaginez si tout à coup un parti théoriquement indépendantiste se donnait un plan d'action pour réaliser l'indépendance à chaque campagne électorale. Quel scandale!

Michel David reproche Martine Ouellet sa soi-disant "hargne" qui fait que certains membres du caucus "ne demanderaient pas mieux que lui tordre le cou".  Il termine sa diatribe, car c'est bien de cela qu'il s'agit, en disant qu'il "faudra se résigner à vivre  avec les imprécations de la gardienne du temple".

En lisant cette chronique, on a l'impression que la députée de Vachon aurait insulté ses adversaires et que le caucus péquiste serait bienvenus de lui signifier la sortie. Mais qu'a-t'on à lui reprocher au juste ? d'être à contre-courant ?  de dire que les plans des trois autres sont "provincialistes" ? Qu'ils nuisent à l'indépendance ?

Mais c'est malheureusement la stricte vérité. Quand un candidat à la chefferie d'une parti souverainiste remet l'indépendance aux calendes grecques, qu'il refuse d'en faire la promotion, objectivement, quelles que soient ses raisons, il nuit à la progression de l'idée d'indépendance.

Selon Michel David, si Martine Ouellet le pense, il ne faudrait pas quelle le dise. Pire, elle devrait suivre l'admonestation (l'ordre de quelqu'un qui se croit déjà chef) de se taire. C'est pourtant dans la politique provincialiste où  le PQ s'est embourbé depuis 20 ans. Les portes paroles répètent, oui oui je suis souverainiste. Mais ils n'ont rien préparé, comme en 2014. Ils n'ont pas de plan.

Il faut que le PQ change de cap. Est-ce une "imprécation" M. David. Eh bien vous allez l'entendre aussi longtemps que nécessaire.


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