samedi 26 novembre 2016

Ottawa nuit aux "vraies affaires"

Pour beaucoup de gens, notre dépendance d’Ottawa, imposée par la constitution canadienne, est sans conséquences pour les "vraies affaires" (comme dit Philippe Couillard). Voilà pourquoi lors des États généraux sur la souveraineté nous avions identifié 92 blocages résultant de la dépendance du Québec dans le régime canadien. Ces derniers jours, les députés du Bloc québécois ont mis en évidence deux nouveaux blocages de taille dues à l'action du gouvernement Trudeau, lequel semble se foutre complètement des intérêts économiques du Québec.

Le premier concerne les paradis fiscaux. Le député Gabriel Ste-Marie a déposé une motion au parlement canadien pour contrer l'inaction d'Ottawa dans ce domaine. Il a débuté son intervention ainsi : "Si je suis indépendantiste, c’est parce que je veux que le Québec s’occupe lui-même des questions qui relèvent des pays souverains, et la fiscalité internationale en fait partie. Comme les traités fiscaux sont la pierre d’assise de la fiscalité internationale, le Québec ne peut rien faire. Tant que le gouvernement fédéral ne colmate pas les brèches qui permettent aux profiteurs d’utiliser les paradis fiscaux, le Québec perd des revenus, lui aussi."

Le second concerne la perte des sièges sociaux au Québec, comme ce fut le cas de Rona récemment. Le député Xavier Barsalou-Duval nous lance une alerte: « le seuil d'examen en vertu de la Loi sur Investissement Canada sera rehaussé à 1 milliard de dollar dès 2017. En termes compréhensibles, cela signifie que le ministre du Développement économique du Canada n'aura plus à autoriser les acquisitions étrangères d'entreprises d'ici si elles ont une valeur inférieure à un milliard de dollars. » Il souligne que le gouvernement abdique ses responsabilités en laissant se poursuivre la perte nette de 108 sièges sociaux depuis 6 ans au Québec.


Pour lutter contre ces deux fléaux que sont l’évasion fiscale et la fuite des sièges sociaux, il faut récupérer nos responsabilités au Québec à l’égard des traités fiscaux et du contrôle des investissements étrangers...entre autres.

Archive du blog