mardi 26 septembre 2017

Les Catalans, prêts à la résistance pacifique.

La réaction des Catalans au coup d'État antidémocratique de l'Espagne n'est pas la crainte et le doute, mais la résistance et la détermination, une résistance pacifique qui est d'ailleurs commencée. C'est ce que nous disent tous les représentants des partis et des mouvements catalans que j'ai rencontrés hier et aujourd'hui dans le cadre de la mission de Québec monde.

Et les preuves sont là ! La police saisi de la publicité pour le SI ou des bulletins de votes; - on réimprime,  on affiche la publicité, et on envoie un pdf du bulletin de vote à des milliers de militants qui réimpriment. Un site Internet diffusant l'information sur le référendum est coupé; - un jeune informaticien le relance.
Le 20 septembre, on arrête 15 hauts dirigeants du gouvernement catalan ; - des dizaines de milliers de personnes manifestent spontanément à Barcelone devant le Ministère des finances (photo) et dans les mairies de tout le pays. On entend le bruit des casseroles dans tous les quartiers dont le mien, Gracia ... et on continue à préparer le vote. Comme nous l'a dit hier Jorgi Soli i Ferrana, d'enquerra Republicana, maire et député européen:  "s'ils veulent arrêter tout le monde qui travaillent au référendum, ils vont manquer de prisons". Nous allons voter le 1er octobre, quoi qu'ils fassent. Même sons de cloche du côté de Joan Vallvé i Ribera, vice-président d'Omnium Cultural, et aussi d'Albano Dante Fachin Pozzi et de Maria Martinez Iglesïas, porte-paroles d'un groupe parlementaire membre du gouvernement.

Les dirigeants des partis et des mouvements ne sont pas davantage impressionnés par les 6 000 policiers espagnols qui seraient prêts à intervenir dimanche prochain le jour du vote. Avec le nombre de bureaux de scrutin, cela ne fait pas beaucoup de policiers par bureau. Des 948 municipalités du pays, 760 vont collaborer en offrant leur infrastructure électorale, malgré les menaces envers les élus municipaux qui risquent une condamnation pour désobéissance civile et utilisation non autorisée (par Madrid bien sût) des fonds publics. Les citoyennes et les citoyens prendront les moyens démocratiques nécessaires  pour voter dimanche.

Quoi qu'il arrive le 1er octobre, la lutte pour l'indépendance va continuer.
Ici, de Barcelone le mouvement semble irréversible.

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